samedi 8 août 2009

Introduction

Bon, il était temps de s'y mettre...

Bienvenue sur ce blog dédié à une de mes passions (parmi bien d' autres mais il faut bien commencer quelque part): les poupées.

A moins de faire partie vous-mêmes de cette communauté de doll addicts, pourquoi les poupées me direz-vous?

Depuis toujours j' ai été passionné par les histoires, contes, mythes et légendes.
Et bien plus encore que les histoires et intrigues elles-mêmes, par les héros, monstres et dieux qui les peuplent: les personnages.
C'est sans doute la raison pour laquelle je me suis tourné professionnellement vers le dessin animé, qui me permet de satisfaire cette vieille passion ainsi qu' un besoin fondamental pour moi, à savoir le dessin.

Cependant, même si j' ai toujours aimé illustrer mes histoires et légendes préférées, la satisfaction d' incarner un personnage en trois dimensions, et jusque dans les moindres détails vestimentaires, s'est très vite faite sentir.

En ce sens, les poupées sont le meilleur support que l' on puisse trouver... et parmi elles, le nec plus ultra est bien sûr la BJD, créée spécialement dans ce but de customisation et de personnalisation. Bref, j' ai été vite mordu par le bacille résineux et même si ça s'est déclaré sur le tard, c'est un long cheminement qui m' y a conduit!

Les poupées et les BJD plus encore interpellent, fascinent, et souvent même dérangent...
Pourquoi?
Parce qu' elles nous ressemblent.

Mais sans être de simples copies. Leur stylisation les éloigne de nous tout en les rapprochant paradoxalement par la synthèse visuelle d' éléments psychologiques et émotionnels.
Elles sont un support parfait dans lequel nous projetons, consciemment ou non, aussi bien rêves qu' angoisses... Bref elles jouent sur nous, suivant l' approche que nous avons vis-à-vis d' elles, entre l' attraction positive et la répulsion de cette fameuse inquiétante étrangeté.

Mais le malaise ou le plaisir qu' elles suscitent n'est pas ailleurs qu' en nous.
Elles sont miroirs. Même si souvent déformants... leur forme humaine suffit à instaurer ce dialogue entre elles et nous... jusqu' à, parfois, en être transcendant.

C'est en ce sens que "jouer à la poupée" a, selon moi, toujours été quelque chose de primordial et proche du rituel.

Dans beaucoup de cultures (dont asiatiques), les poupées étaient à la base des objets sacrés, des "réceptacles de la divinité". Car dans le fond, les premières poupées étaient des eidolon, des images sacrées, réceptacles du divin, que l' on fêtait habillait, parfumait; auxquelles on rendait hommage. Il en était ainsi dans l' Antiquité grecque: ainsi le fameux Palladion, représentation d' Athéna tombée du ciel et garant de la prospérité de Troie, qui une fois dérobé par les Achéens, précipita la chute de la Ville Sainte.

Ces idoles n' étaient pas des statues de pierre figées mais des idoles souvent articulées, avec un "vrai" regard, et, selon les canons esthétiques en vigueur dans l' Antiquité (à savoir la mimesis, l' imitation de la vie), peintes de manière réaliste et très vivante; parées et habillées avec soin et différemment selon les saisons et les fêtes qui se succédaient...

Cette coutume n' a pas disparu, si l' on se penche ne serait-ce que sur les représentations des dieux Hindouistes et même sans chercher l' exotisme, dans les Vierges processionelles,toutes couronnées d' or et parées de dentelles... de véritables poupées, même si à caractère sacré.

Mais est-ce forcément antinomique?

Jeu et rite ont toujours été liés. Le jeu est au développement de l' être humain ce que le rite est à celui des sociétés humaines.

Au confluent du jeu et du rite, du personnel et de l' universel, du trivial et du sacré... se trouve la poupée, idole parfaite.

Enfin, pour clore cette introduction un peu indigeste: OUI, je suis un geek! ;p

J' ai avec le temps constitué une petite tribu, customisée par mes soins, selon mes lubies, envies, plaisirs et rêves d' enfant de 7 à 77 ans (j' ei encore de la marge, donc...); je tenterai de vous les présenter ici.

Bienvenue sur ce petit sanctuaire qui leur est dédié.








Well, it was about time to get started...

Welcome to this blog dedicated to one of my many hobbies and passions (among many others but you gotta start somewhere...): dolls.

Unless you are yourself part of that "doll addicts" community, you might wonder: "why dolls"?

I have ever been a fan of stories, fairy tales, myth and legend.
And more than the mere stories and plots in themselves, what truly fascinated me were the heroes, gods and monsters that filled them: the characters.

That's certainly why I have chosen animation as my professionnal orientation, because it allows me to satisfy that old passion as well as another very fundamental need of mine: drawing.

However, even though I have always loved to illustrate my favourite tales and legends; very soon arose the need and the sheer satisfaction of incarnating a character in a three-dimensionnal way, to the tiniest details of accessories and clothes.

In that sense, dolls are the best base ever... and as far as dolls are concerned, BJDs are of course the best, as they were created and especially designed to be customized. I have been soon infected by the resin virus, even though it broke out kind of late, through a long evolution process which started while I was still a child.

Dolls, and BJDs even more, question us, fascinate us and very often, disturb us...
Why is that so?
Because they look like us.

But without being mere copies. Their stylization puts a distance between us while paradoxally bringing them closer through the visual translation of psychological and emotionnal elements.
They are the perfect base and receptacle into which we project ourselves, wether consciously or not, as well as our dreams and fears... In other words, they play, following our personnal approach to them, between positive attraction and the repulsion of the notorious uncanny valley.

However, the feeling of uneasiness or the pleasure they stir up is nowhere to be found but in ourselves.
They are mirrors. Even if often distorting ones... their humanoid shape is enough to initiate the dialog between them and us... sometimes to the point of transcendency.

That is why "playing doll" has always been in my opinion very close to something primal and the idea of ritual.

In many cultures (including asian), dolls were sacred objects to begin with, sacred images destined to receive the god , receptacles of teh divine. They were celebrated, honored, clothed, perfumed. It was so during Greek Antiquity: the famous Palladion, a wooden image of Athena, fallen from the heavens and key to the prosperity of the city of Troy until it was stolen by the Achaeans; which precipitated the doom of the Holy City.

Those idoles were no fixed and immutable stone statues but often jointed, with a "real" gaze through glass or stone eyes, and following the esthetics of Antiquity (mimesis, the imitation of Life), painted in very realistic and living colours, ornated and clothed and according to the seasons and festivals which celebrated their divinity.

That custom hasn't completely disappeared nowadays, with the representation of Hindu gods and without getting so exotic, with all the processionnal Madonnas, crowned with gold and adorned with lace... they are truly dolls even though with a sacred purpose and function.

But is it really antinomic?

Game and rite have always been linked. Playing is to the development of the human individual what rite is to that of human communities.

At the convergence of game and rite, of the personnal and the universal, the sacred and the mundane... is the doll, the perfect idol.

Finally, to resume this rather heavy introduction: YES,I'm a geek! Obviously. ;p

With time I have gathered a small tribe of dolls, customized and sometimes sculpted by myself (after all that's what a blog is all about...), following my own personnal moods, fancies and childhood dreams; I will try to introduce them to you here.

Welcome to this small shrine dedicated to them!

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